Perspectives Boursières Hebdomadaires – Focus sur l'Inflation, le Pétrole et les Emplois Non-Agricoles

Novembre 29, 2022 11:02

Mercredi de la semaine dernière, la Réserve Fédérale (Fed) a publié le compte-rendu de sa réunion de novembre. Malgré une conférence de presse résolument hawkish du président Jerome Powell au moment de la hausse des taux en novembre, le compte rendu a adopté un ton beaucoup plus dovish.

De toute évidence, une "majorité substantielle" du FOMC de la Fed a convenu qu'il serait bientôt approprié de ralentir le rythme des hausses de taux d'intérêt.

Au début du mois, l'inflation aux États-Unis a été publiée à 7,7%, contre 8,2% le mois précédent, ce qui a suscité des spéculations selon lesquelles l'inflation américaine pourrait avoir atteint son pic. Par conséquent, après quatre hausses consécutives de 75 points de base, les marchés s'attendent désormais à ce que la Fed augmente ses taux de 50 points de base lors de sa prochaine réunion en décembre.

La réaction des marchés au compte rendu de la Fed était prévisible. Wall Street s'est redressée ce jour-là, tandis que le dollar américain a évolué dans le sens inverse, les investisseurs anticipant une plus grande retenue de la part de la Fed à l'avenir. Toutefois, lorsque les marchés ont rouvert après leur pause de Thanksgiving, le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont légèrement reculé, mais les trois indices de référence ont finalement clôturé la semaine en hausse.

Pendant ce temps, les prix du pétrole ont poursuivi leur récente trajectoire baissière. Le Brent a terminé la journée de vendredi avec une perte hebdomadaire de 4,2%, tandis que le WTI était en baisse de 4,4% pour la semaine - les deux valeurs se trouvant à leurs plus bas niveaux depuis janvier 2022.

Alors que cela pourrait être une bonne nouvelle pour l'inflation mondiale, qui a été exacerbée par les prix élevés du pétrole et du gaz, cette baisse récente est largement indicative d'une détérioration des perspectives économiques et un autre signal que l'économie mondiale semble glisser vers la récession.

Mais assez parlé de la semaine dernière. Qu'en est-il de cette semaine ? Dans les paragraphes suivants, nous allons évoquer quelques événements du calendrier économique de la semaine à venir et ce qu'ils pourraient signifier pour les traders et les investisseurs.

Inflation dans la Zone Euro

Bien qu'elle ait été plus lente à démarrer que la Fed et la Banque d'Angleterre (BoE), la Banque Centrale Européenne (BCE) a procédé à des hausses de taux record de 75 points de base.

Mercredi, à 11h00, la zone euro publiera ses dernières données sur l'inflation, et nous découvrirons alors si les mesures de la BCE ont porté leurs fruits.

L'inflation dans la zone euro a été enregistrée à 10,6% au cours des 12 mois précédant octobre 2022, contre 9,9% le mois précédent. Les marchés s'attendent à ce que le chiffre de novembre tombe à 10,4%, ce qui, si cela se confirme, pourrait suggérer que l'inflation de la zone euro a atteint son pic.

La prochaine décision de la BCE sur les taux d'intérêt est prévue pour le 15 décembre et, actuellement, le consensus du marché estime que, si les taux seront une fois de plus augmentés, la hausse devrait être ralentie à 50 points de base.

Si l'inflation est plus élevée que prévu, cela pourrait alimenter la spéculation selon laquelle la hausse des taux de décembre sera plus importante que prévu. Cela pourrait avoir un impact négatif sur le marché boursier européen et un effet positif sur l'euro.

Stocks de Pétrole Brut aux Etats-Unis

Comme indiqué ci-dessus, après avoir atteint des niveaux record de 14 ans, les prix du pétrole brut suivent une trajectoire baissière depuis juin, malgré l'annonce récente par l'OPEP+ de réductions de la production.

Cette pression à la baisse s'explique principalement par la détérioration des perspectives économiques. Lorsque l'économie se contracte, la demande de pétrole diminue inévitablement, ce qui a un effet de contagion sur le prix. Par conséquent, anticipant une récession, le marché tente de prendre en compte cette baisse potentielle de la demande dans les prix du pétrole brut.

En outre, malgré les récentes spéculations selon lesquelles la Chine commencerait à assouplir ses restrictions concernant le Covid-19, une récente augmentation des cas de Covid a déclenché la réaction inverse. Une série de nouvelles restrictions ont été mises en place dans tout le pays, y compris dans la capitale, Pékin. La Chine étant le plus grand importateur de pétrole brut au monde, cela a exercé une forte pression à la baisse sur les prix, dans un contexte de crainte d'une diminution de la demande chinoise.

Dans ce contexte, mercredi, à 16h30 GMT, l'Energy Information Administration (EIA) annoncera les stocks de pétrole brut. Cet indicateur hebdomadaire mesure l'évolution du nombre de barils de pétrole brut détenus par les entreprises américaines, ce qui peut avoir un effet sur les cours.

Après avoir baissé de plus de 3,5 millions la semaine dernière, il est prévu que les stocks de pétrole diminuent de 1,055 million mercredi. Si cette baisse est inférieure aux prévisions, cela laissera supposer une faible demande de produits pétroliers, ce qui pourrait exercer une nouvelle pression à la baisse sur les prix du pétrole avant la prochaine réunion de l'OPEP le 4 décembre.

Emplois Non Agricoles et Taux de Chômage

La semaine dernière, nous avons appris que le nombre de citoyens américains déposant de nouvelles demandes d'allocations de chômage a atteint son plus haut niveau depuis trois mois. Les regards vont maintenant se tourner vers les très importants chiffres de l'emploi dans le secteur non agricole (NFP) et le taux de chômage de novembre, qui seront publiés vendredi.

Les chiffres de l'emploi dans le secteur non agricole sont toujours un événement très attendu dans le calendrier économique, mais ils ont pris une importance particulière cette année dans un contexte d'inflation élevée et de faible croissance économique.

Les chiffres de l'emploi non agricole indiquent combien d'emplois ont été créés aux États-Unis au cours du mois précédent. Malgré l'enregistrement de deux trimestres consécutifs de croissance économique négative au premier semestre 2022, le Bureau of Economic Analysis (BEA) a hésité à déclarer officiellement une récession pour un certain nombre de raisons, l'une d'entre elles étant la solidité du marché du travail aux États-Unis. Par conséquent, les investisseurs examinent ces chiffres à la loupe pour détecter tout indice d'un ralentissement économique.

La solidité du marché du travail a également encouragé la Fed à être plus agressive dans ses hausses de taux d'intérêt ; la logique étant que plus le marché du travail est solide, moins la Fed doit craindre de déclencher une récession par inadvertance.

Comme mentionné dans notre introduction, les marchés anticipent un relèvement des taux d'intérêt de 50 points de base de la part de la Fed en décembre. Étant donné que cela marque déjà un ralentissement significatif par rapport aux hausses précédentes, il est peu probable que les NFPs poussent le marché à réévaluer leurs attentes à la baisse, à moins que ces derniers ne soient beaucoup plus faibles que prévu.

Quel que soit le résultat, et comme c'est généralement le cas avec ce type de publications, attendez-vous à une certaine volatilité sur les marchés financiers au moment de l'annonce du résultat.

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Roberto Rivero
Roberto Rivero Rédacteur Finance, Admirals Londres

Roberto a passé 11 ans à concevoir des systèmes de trading et de prise de décision pour les traders et les gestionnaires de fonds et 13 ans supplémentaires chez S&P, travaillant avec des investisseurs professionnels.